Un séjour de pleine lune
Séduits par un temple de Chiang Mai qui proposait des stages de 10 jours de méditation, on a bien failli rater la full moon party. Imaginez nous vêtus de blanc, apprenant la méditation assise et debout, avec quelques règles de vie charmantes, telles que le lever à 4h du matin, l’interdiction de se nourrir après midi, l’interdiction de se parler et de partager nos réflexions, l’interdiction de lire, utiliser internet ou même écrire un carnet de bord, Vins logeant chez les hommes et moi chez les femmes. Non non, ce n’est pas une secte, un simple apprentissage de la méditation pour les Occidentaux paumés. Ce qui en fin de compte, n’est pas complètement notre cas.
En lieu et place de tout cela, on a donc fini à Koh Phangan, une île du Sud-Est du pays. Les règles sur place différaient quelque peu: logement dans un resort sur la plage, avec piscine et bar à cocktails, vêtus de nos maillots de bain et de beaucoup de peinture fluorescente, avec interdiction de se lever avant 11h, obligation de partager son bucket et de faire connaissance avec les Canadiens, les Thaïs, Jay-J le serveur, Kevin de New Castle, Matthew, Mateo, Matias et Mathieu (à moins qu’ils n’étaient qu’un ?), sans compter les innombrables Français, qui ont envahis la Thaïlande pour la fin de l’été. Au programme donc, un peu de plage, beaucoup de piscine et surtout la Full Moon Party (et la Bounce party : vous ne connaissez pas, mais ce fut mémorable).
La Full Moon, pour ceux qui vraiment ne connaissent pas, je vous la fais simple : un nombre incalculable de blancs réunis sur une plage Thaïlandaise pour y faire la fête durant toute la nuit de la pleine lune, aidés d’alcool bien sûr, de beaucoup de musique, de quelques toboggans et de cordes à sauter enflammées. C’était… comme on s’y attendait (quoiqu’on a tout de même été surpris de ne voir aucune bagarre, aucune ambulance, et pas d’agonisants sur le sable ; un point très positif)
C’est après ces quelques jours de retour à la civilisation pour moi, et de grosses soirées pour nous deux, que nous avons pris la route pour le Laos. On est reparti avec cette impression étrange : la Thaïlande nous a définitivement plu mais ne nous a pas charmés, il est sans doute déjà trop tard pour la visiter.